Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
petit regard
22 octobre 2009

drôle de jours et drôle de nuit.

Ces temps ci je n'ai pas grand appétit pour le monde autour. Depuis 6 semaines je me sentais malade, pas enceinte; juste patraque. J'ai détesté cette sensation. Je me suis battue contre elle... J'étais comme une étrangère, j'étais presque en dehors de moi... Ce n'est pas ainsi que j'avais imaginé le début de  notre voyage avec le petit deuz'. Et pourtant, c'est dans la mélancolie la plus totale qu'il (ou elle) est venu se nicher au creux de moi. Je me suis dit cent fois, que certainement c'était une bonne façon pour ne jamais comparer mes deux enfants, Ils naissaient tout deux de sentiments diamétralement opposés, et moi même, j'étais très différente de la jeune femme enceinte et gourmande qui attendait jules impatiemment. Il y a avait eu cette première fois, et il y avait maintenant cette seconde fois... ni mieux, ni pire, juste tout à fait différente. Et moi sur mon fil je me balançais au dessus de grands ravins de questions.
Épuisée, comme chaque soir, je me suis endormie à peine Jules couché. Et j'ai rêvé, rêvé, rêvé, de ces rêves que seules les femmes enceintes connaissent, des rêves à matière, des rêves si vrais qu'ils vous restent accrochés aux pupilles et à la peau quand vous rouvrez les yeux.
J'ai rêvé que je tenais dans mes bras une petite fille sans cheveux, juste ce duvet si doux  dans la nuque, j'ai admiré le plis de ses yeux, obstinément clos, j'ai caressé l'ourlet de sa bouche si parfaite, j'ai plongé le nez dans son petit cou et j' ai demandé timidement à mon amoureux, comment j'avais pu faire pour accoucher d'une telle merveille sans m'en rendre compte?! Il m'a raconté la césarienne évitée, et son bonheur en voyant apparaitre sa petite fille (prénommée dans le rêve, mais chut.) Il était si près de moi que tout autour semblait très loin. Il y a eu jules qui est passé et que j'ai pu serrer fort dans mes bras, juste avant de constater comme il avait l'air grand, je me suis réjouis de le trouver en forme et plutôt ravi de cette petite sœur.
J'ai balayé du regard ce qui m'entourait, tout cet inconnu qui rayonnait d'une douce lumière de fin de printemps... et j'ai passé la main sur le jersey éponge à rayures de la petite combinaison qu'elle portait (à merveille).
Je me suis réveillée. Les bras vides. Jules au bord du lit. Je l'ai serré comme si je ne l'avais pas vu depuis des semaines et sous la couette ce matin pour la première fois, je me suis sentie épuisée, enceinte, et remplie d'amour pour une nouvelle personne plus si inconnue.

Publicité
Publicité
Commentaires
C
déjà félicitations ! j'arrive en retard ! c'est lisa qui m'a appris cette belle nouvelle ! happy !<br /> je me reconnais en toi, je me souviens... oui ce n'est pas pareil le petit deuz, un peu différent, c'est nous qui avons changé... je t'embrasse fort !
L
Quand les rêves nous aident à aimer la réalité...Très beau billet!
M
quel voyage que celui de la maternité, a chaque fois différent, a chaque fois si incroyable...<br /> j'étais malade comme toi, ca a duré trois mois pour arthur, et ce fut vraiment très désagréable, mais tu le sais tout comme moi, ces moments on les oublie pour ne garder que le meilleur. Il est a venir, tout bientôt, je t'envoie de douces pensées/
L
une larme coule sur ma joue...je te souhaite ce rêve prémonitoire...
L
une larme coule sur ma joue...je te souhaite ce rêve prémonitoire...
Publicité